Peu importe la raison,
on ne va jamais chez son docteur par erreur,
et jamais de bon cœur.
Trou de la sécu oblige, il te faut prévoir du
bifton ou retrouver ce fou** chéquier qui ne te sert qu’à cette occasion,
sacrifier ton samedi matin et prendre ton mal en patience dans la pire épreuve
qui t’attend à chaque rendez-vous : la salle d’attente.
Déjà, pourquoi faut-il « sonner avant
d’entrer » ? Jamais compris, jamais eu l’impression que ça faisait une différence.
Le parquet grince, la porte de la salle aussi,
les murmurent stoppent nets, et voilà moult paires d’yeux braquées sur toi. Les
patients les plus protocolaires vont jusqu’à marmonner un timide
« bonjour », les autres se contentent de te dévisager et de guetter
ta goute au nez. Ici, tout le monde DOIT être malade, et chacun PLUS que les
autres. Ça tousse, ça se racle la gorge, ça renifle, et ça se mouche
bruyamment, à croire qu’il y a une compétition en jeu. Mais qui donc aura la plus
belle pneumonie pour mériter sa place dans le nid à miasmes !??
Toi qui viens seulement pour un renouvellement
de pilule, tu te sens comme Indiana Jones dans la fosse à serpents, d’ailleurs
tu regrettes déjà d’avoir utilisé la poignée de la porte d'entrée.
Les sièges font mal au cul, les magazines
t’annoncent que passion il y a, entre Johnny et Laetitia, c’était les mêmes la dernière fois, et il y a
4 ans aussi. Marty MacFly doit pas être loin, back to 1996 ce matin.
Mais, coup de chance! Seulement 5 personnes
avant les 5 minutes qui vont te couter l’équivalent d’un restau.
Une vieille dame et son fils. On détermine
leur filiation à leur coiffure : mêmes cheveux rares et courts bien
plaqués en arrière. Mais c’est du pento ou du beurre de cacahuètes ? Mais,
lequel est malade ?
Un jeune mec qui porte un tee-shirt «Jamaican
Reggae», le son du Ipod à donf, comme si UB40 faisait son showcase rien que
pour l'assistance d'estropiés de la santé. Bien sûr, tout le monde fait comme si de rien n’était. On se scrute
mais on ne se parle pas, c’est l’époque, ou le contexte peut-être, qui veut ça.
Une petite vieille proprette comme un sous
neuf. Serre-tête vichy, chevelure hermine tirant sur le violet. Elle t’a
complimentée sur tes pompes à l'entrée, et elle regarde les gens droit dans
les yeux, c’est bien la seule. On sent qu’elle a sa place ici. Elle doit venir
toutes les semaines et elle s’y est faite, c’est un potentiel espace de
sociabilité comme un autre, après tout.
Une ado qui se la joue dirty gothique. Doc
Martens et collants filés, mèche racine grasses-pointes sèches qui cache les yeux. Elle fait sévèrement la
tronche. Mais à 14 ans c’est plutôt bon signe.
Le temps ne passe pas. Tu refais de la
sociologie de comptoir 10 fois dans ta tête, tu croises et décroises les jambes, écaille ton vernis, bouffe la batterie de ton smartphone au solitaire, tu
lis et relis toutes les gentilles affiches qui te conseillent de te brosser les
dents 3 minutes entières et de ne pas t'auto-médicamenter parce que c’est
vilain-vilain-méchant-pas-beau.
Reste plus que le jamaïcain et toi. Ça y est. Bientôt la libération, tu es fébrile.
Sans déc, tu es vraiment fébrile. T'as chaud
et puis t'as froid, la gorge qui gratte et mal au crâne. Oh gosh, t'es toujours la dernière dans cette salle d’attente, et tu t'es faite avoir.
C’est quoi les symptômes de la pneumonie
déjà ?!
Mais c'est tellement ça ! Par chez moi ça se résume souvent à deux catégorie de malades : les vieux et les enfants. Dernière expérience dans cette maudite salle toute récente, je suis donc heureuse de lire votre article ^^
RépondreSupprimerAh oui, la salle d'attente. Sans oublier quand le médecin te dites dans une avalanche des mots toutes les choses il faut prendre, dans quel ordre, le nombre par jour, a jeun ou pendant une repas, et surtout de ne prendre que cela pendant 8 jours et celui-là pendant 3 semaines et ceci en cas ou t'as oubliée de prendre cela. Pendant tu t'encaisse la monologue de lingo pharmaceutique tes yeux perdre vie, deviens vitreux et soudainement tu te retrouver a fermer la bouche avec une claquement audible ; ce qui as devenus lasse et c'est ouvert tout seule. Tu sors d'un trou noir, la même provoquait par une excès d'alcool – et réalise que te ne sais pas si t'était absente pendante une seconde ou trente. Heureusement il as noté tout ça sur une petite papier blanc crème avec une gigantesque stylo plume avec une motif mi-chemin entre contemporaine et baroque, le point en or – la même que tu vois sous vitrine chez BHV qui est tellement moche et cher que t'es sure personne l'achètera jamais. Te prendre le feuille en lui laissent un cheque en essayant d'oublier le balance sur ton compte et le faite que c'est vendredi et ta copine propose, justement, ce petite restaurante italien « un peu chère mais c'est super bien noté sur lafourchette.com ». Tu sors en allant direction d'une pharmacie à la chasse d'une liste inexhaustible des ingrédients de ton guérison. Quand le pharmaciste demander ce que tu recherche tu prendre ton petite papier blanc crème ; le regarder. Et la tu réaliser que peu importe comment tu tiens le feuille, même si tu retourne la page et le tiens vers la grande vitrine pour lire à travers la page – rien a faire. Impossible de craquer la code. Heureusement le pharmaciste à faite un thèse sur le matière et te sors pleins des petites boites. Il te dites plus ou moins la même choses que le médecin, sauf que t'étais sure le médecin à dite « prendre cela trois fois par jour avec un repas » et ce type te dites qu'il faut prendre une le matin et une le soir avec une une grande verre d'eau. De tout façon, une fois que t'arriver chez toi t'as oubliée les conseilles du médecine et pharmaciste. Tu sors le petite feuille blanc crème... Et merde.
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