Quand y'en a plus, y'en a encore.
Le
R.A.T.P (Relou Assommoir des Transports Publics)
Signes distinctifs : Entre 30
et 50 ans. Possède une carte navigo et affectionne les lignes très fréquentées
car elles lui permettent bien souvent de se constituer un public attentif. Polymorphe,
le R.A.T.P est indétectable a priori, il peut être n'importe qui. Mais sa stratégie huilée se refermera toujours sur toi comme la gueule acérée d’un piège sur
le cou gracile d’un petit lapin.
Langage : Première phase muette de 3
minutes environ, le R.A.T.P te fixe intensément, tu es dans son viseur, tu vas déguster
ma fille. Puis tout s’accélère. Le voilà déjà installé sur le strapontin
voisin, qui te questionne sur ta destination, le bouquin que tu as entre les
mains, le boulot que tu fais, ta situation maritale, tes préférences en matière
de sous-vêtements. Tu es foutue piégée et encore à huit stations de la maison
quand il te signifie son impétueuse envie de faire courir sa langue de la
naissance de ta cheville au rebondi du lobe de ton oreille droite.
Réactions envisageables : Changer de place ? Il
te suivra. Rester muette ? Il n’a pas besoin que tu parles. Faire semblant
d’être touriste et autrichienne ? Il ADORE les étrangères.
Rentrer alors dans son jeu : lui citer Kant et lui demander ce qu’il
pense de la théorie post-coloniale de l’interdisciplinarité culturelle. Et le
regarder pédaler dans la semoule, avec un sourire en coin.
Le pervers pépère
Signes distinctifs : A partir
de 65 ans. Le pervers pépère a passé l’âge des simagrées, il se fait plaisir
sans demander, au supermarché, dans le bus (le pervers pépère aime le bus, ça
tangue tellement que ça légitime les rapprochements inopinés), au guichet de la
poste. Le pervers pépère aime les très jeunes femmes, et si elles ont l’âge de
leurs petits-enfants alors c’est vraiment le must.
Langage : Le pervers pépère ne parle
pas, il préfère le langage du corps. Il regarde, et parfois, il frôle, il se
colle, il soupire, il touche.
Réactions
envisageables : Pas grand-chose encore une fois. Si le courage se fait sentir,
l’invectiver tout en restant extrêmement polie : « Cher Monsieur-grabataire-et-probablement-incontinent, je vous prierais d’adopter un comportement correct à mon égard,
être sur le point de boulotter les pissenlits par la racine ne justifie pas
cette attitude de lubrique dégoulinant. ». L’expérience risquera de
tourner à l’affrontement générationnel mais c’est toujours plus appréciable que
le remake de Nabokov que papy espérait au départ.
Merci à Anonyme et Anonyme pour leurs précieuses contributions.
Tant qu'il y aura des relous, nous ne cesserons. Vos idées sont toujours les bienvenues!
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j'adore!!
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