Le premier article de ce blog – Les Relous - n’a
pas manqué de provoquer pléthore de réactions, à l’écrit et à l’oral, souvent
grinçantes et drôles, parfois un chouïa désespérées, pas toujours
bienveillantes…mais voilà, parfait, c’était le but, c’est qu’on ne s’était pas
trompées de sujet ! Et apparemment, on n’est pas seules à avoir de
l’imagination et à se coltiner des relous visqueux… et à préférer en rire plutôt
que de s’apitoyer.
Du coup, ni une mais deux, grisées par les propositions
de certaines lectrices et d’ami-e-s, on a repris pinceau et plume, pour si
possible, vous faire kiffer un coup et surtout, conjurer le sort.
Vous avez aimé Les Relous, ces énergumènes de toute
condition mus par un seul et même but ? Ne manquez pas le deuxième opus,
toujours aussi cynique si ce n’est plus : Le retour des Relous est dans
les bacs.
Tentative de classification des relous
Le retour
Jacky Tuning
Signes
distinctifs : Entre 18 et 24 ans. Jacky Tuning est indissociable de sa Fiat Punto 1990
qu’il cajole tous les week-ends sans lésiner sur le polish et les autocollants
flashy. Très régulièrement accompagné d’un copain que la nature n’a pas épargné
qui ricane grassement à tout et surtout rien, Jacky se retrouve sur tout axe
goudronné qui lui permet de faire ronfler son turbo et signifier au vaste monde
qu’il affectionne tout particulièrement les tubes d’un certain dj à chevelure
filasse et au teint abricot de St-Tropez. A noter : Dieu merci, dès qu’il
prend de l’âge, Jacky devient vite inoffensif. Ayant trouvé une copine en
pantalon blanc et ceinture rose à strass quelque peu jalouse, il fout
généralement la paix au reste de la gent féminine. Surtout s’il a à gérer sa
nouvelle notoriété après un passage à Confessions Intimes.
Attention : existe aussi en
version mineur, sur scooter pétaradant.
Langage :
Tout puissant au volant de
son bolide qui frôle l’asphalte, Jacky aime laisser éclater son trop plein de
libido non-assouvie à la face des femelles piétonnes ou cyclistes, à grands
coups de queue de poissons et de formules des plus indélicates.
Réactions envisageables : Passer son chemin, attendre que le bonhomme
passe au rouge, donner un coup de guidon et risquer de se manger un buisson. Ou
alors, prévoir une poignée de clous dans une poche, histoire de voir
comment il réagira avec des Pirelli à plat sur le rond point de Bastille.
Tony Mojito
Signes
distinctifs : Entre 23 et 33 ans. Tony Mojito est adepte des terrasses de bars à
chaufferette et à cocktails à consonance exotique, des ray-bans made in Clignancourt
et du Pento plus qu’il n’en faut. Tony a l’air sociable, mais est toujours seul
à sa table, et oui, il n’attendait que vous deux. Car en bon chasseur à l’affut, Tony aime les
challenges, il s’adonne au hameçonnage pluriel, le duo de copines sirotant leur
kir mûre afterwork étant pour lui l’équation idéale.
Langage :
Il privilégie au premier
abord la forme interrogative apparemment policée : « Les filles,
j’vous dérange ? » - « Je peux vous embêter deux
minutes ? » - « Vous venez souvent ici ? », etc. Là où
le bât blesse c’est qu’en tant que relou de premier choix, il se foutra
éperdument et ad vitam aeternam des
réponses que vous lui ferez. Il va s’incruster, lancer des débats creux que son
Q.I de bernard l’hermite lui inspirera. Il va rester, rester, rester, et vous
pourrir la soirée. Et en plus, il va même réussir à vous taxer des clopes.
Réactions envisageables : Oubliez illico les classiques « Non, on
préfère être seules », « On ne s’est pas vues depuis
longtemps », qui lui glisseront dessus sans laisser la moindre séquelle à
son ego inaltérable. Si vous avez un solide culot, se lever et partir. Et s’il est
déjà attablé auprès de vous, lui laisser la note à régler, pour rigoler un peu.
Le shopper
Signes
distinctifs : Entre 30 et 60 ans. Comme son nom l’indique, le shopper
est LE client et comme le veut l’adage, il est donc LE roi. Tandis que toi, et
bien tu es juste la vendeuse, la caissière, la magasinière. Roturière du petit
peuple et de la caisse enregistreuse, tu es la bergère qui tape dans l’œil du
prince au porte-monnaie. Le shopper aime à errer dans les rayons, il a le
temps, et il le prend. Une fois que son
panier sera plein, le shopper va finir par choisir sa cible à ovaires (si
possible entourée de quelques autres clients et collègues) et prendre un malin plaisir à la mettre mal à
l’aise. Faut dire qu’il a le droit, il a le pouvoir d’achat.
Langage :
Coups d’œil charmeurs entre le rayon pq et aérosols, brochettes de questions
sur l’étiquette, le prix, le poids, le coupon de réduction… qui s’achèvent
immanquablement par le fameux « Madame ou mademoiselle ? ».
Attention ! Le shopper est
également expert en blague carambar et comme qui dirait, femme qui rit…
Réactions
envisageables : Lui faire
une update gratos et arguer que les
luttes féministes ont permis d’éradiquer
le terme avilissant et archaïque qu’est Mademoiselle. Mais il serait
tenté de prendre 20 minutes de plus pour t’expliquer à quel point ce
qualificatif est un privilège que la gente féminine ne sait plus apprécier à sa
juste valeur. Sinon, tenter de se faire remplacer in extremis par Boris, le
collègue armoire normande, et prendre sa pause en observant de loin les effets
qu’une relation commerciale avec un partenaire du même sexe suscitera chez
lui.
Merci à Julie, Hamiyet et Jennifer pour leurs précieuses contributions.
ATTENTION !
Deux relous *BONUS* arrivent incessamment sous peu, restez dans le coin!
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super!
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